Écoépidémiologique rétrospective de la grippe aviaire

Une éco-épidémiologie rétrospective de la grippe aviaire est préfigurée dans l'article détaillé Histoire des épizooties de grippe aviaire.



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Grippe aviaire - Grippe

Une éco-épidémiologie rétrospective de la grippe aviaire est préfigurée dans l'article détaillé Histoire des épizooties de grippe aviaire.

Les enjeux de cette approche cherchant à comprendre le passé pour mieux comprendre le présent sont brièvement résumé ci-dessous.


La transmission de la grippe des oiseaux sauvages et en particulier domestiques à l'Homme (et vice versa) est certainement particulièrement ancienne, datant peut-être des débuts de l'élevage ou alors d'avant cette période. D'autres mammifères (tous ?) sont d'ailleurs sensibles aux virus grippaux. L'histoire de la grippe, ou alors (avec l'ensemble des précautions de biosécurité qui s'imposent) la reconstitution de virus anciens (tel celui de la grippe espagnole de 1918) peuvent éclairer l'épidémiologiste comme le gestionnaire de risque contemporain, afin surtout de perfectionner les stratégies de lutte pour le présent et le futur.

Manque de données anciennes fiables, mais indices disponibles

Les données scientifiques et historiques sont rares avant la fin du XIXe siècle (1880). néenmoins de nombreux documents d'archives évoquent des dizaines d'épizooties importantes depuis plus de 1 000 ans. Certaines ont décimés de vastes populations d'oiseaux domestiques, de pigeons ou de volailles. Dans 3 cas au moins, les chroniqueurs ont noté une mortalité conjointe humaine et animale, dès 1200 av. J. -C. . on ne sait pas même s'il y a eu de véritables pandémies grippales humaines qui auraient touché l'ensemble des continents avant celle de 1918.

Quelques indices laissent penser que de petites régions étaient touchées par des mortalités d'oiseaux évoquant une zoonose. Certains textes permettent d'évaluer le nombre d'oiseaux morts ou malades, mais ils évoquent plutôt sans les quantifier des hécatombes d'oiseaux sauvages, la disparition des chants des coqs, le silence qui remplaçait les chant des oiseaux, ou encore la puanteur des cadavres qui a marqué les chroniqueurs... A titre d'exemple, en 1841 : «une quantité inouïe de canards sauvages, la majorité morts, furent rejetés par la mer aux côtes du départ des Landes (…), la masse totale des oiseaux pris pouvait monter à 20 000» rapporte Jean Blancou en 2005. Les auteurs contemporains de ces mortalités les ont fréquemment attribué à des combats ou à des guerres entre oiseaux.

Dès 2003, certains ont volontiers incriminé les migrations aviaires comme vecteur principal de diffusion de la maladie, mais ça n'était et ne reste qu'une hypothèse. En 2003, la FAO écrivait : «Aucune évidence jusqu'ici n'indique que les oiseaux sauvages sont la source des présentes éruptions épizootiques du virus hautement pathogène de la grippe aviaire H5N1. Les oiseaux sauvages ne doivent pas être éliminés» [1]. Les faits récents, dont l'épizootie roumaine de début juin 2006 montre l'importance de l'élevage industriel comme facteur de risque lorsque les mesures de biosécurité ne sont pas respectées.

Le déni, une constante ?

L'étude du passé, nous apprend aussi que le déni a été habituel lors des épidémies. Il semble avoir été systématique au début de l'ensemble des pandémies. Il y a peu de temps, les autorités chinoises, malgré les évidences et les moyens scientifiques ont en premier lieu nié la présence du H5N1, comme elles l'avaient en premier lieu fait pour le SRAS. Cette histoire rétrospective nous apprend aussi que dans l'immense majorité des cas, les épidémies humaines c'est-à-dire la diffusion (et non la naissance du pathogène) sont néenmoins liées à l'activité humaine (voyages, activité, commerce, trafic… qui sont le plus fréquemment responsables du transfert rapide de pathogènes sur de longues distances).

Conclusion provisoire

Comprendre l'écologie du virus est urgent et important pour mieux s'en protéger. l'Histoire peut y contribuer. Il faut dans le même temps tenir compte du fait que le contexte de 2006 est particulièrement différent de celui de la dernière pandémie, en 1968 et plus toujours de celui de 1918. La médecine a énormément progressé, mais le poids des populations et leur richesse relative par continent et par pays ont aussi totalement changé, et les maladies émergentes et nosocomiales ont énormément gagné en importance depuis 1968, mais aussi de nombreux facteurs de risques.

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Références

  1. (FAO) http ://www. fao. org/ag/againfo/subjects/en/infpd/documents/newsletters/Ridaf132. pdf

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La version présentée ici à été extraite depuis cette source le 16/11/2009.
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