Facteurs de risque pour l'extension de la grippe aviaire, et risque pandémique

Les facteurs de risques pour l'extension de la grippe aviaire sont nombreux, et en nombre croissant. Certains peuvent toujours être inconnus.



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Grippe aviaire - Grippe

Il semble que le transport de volailles ait été le plus fréquemment responsable de la circulation du H5N1, mais le manque de suivi des virus de la faune sauvage est aussi un facteur de risque

Les facteurs de risques pour l'extension de la grippe aviaire sont nombreux, et en nombre croissant. Certains peuvent toujours être inconnus. A titre d'exemple et de résumé voir la liste ci-dessous, et une proposition de classement de ces facteurs.

En résumé, on peut distinguer deux grands types de facteurs de risques :

  1. facteurs de risque immédiat : liés à la stratégie de détection et de lutte contre une pandémie / manque de vaccin, faible réactivité, préparation insuffisante, manque d'antiviraux et monothérapie (un seul médicament, pour un virus qui a la réputation de muter aisément)
  1. facteurs contextuels à long et moyen termes : Ce sont des facteurs politiques, psycho-religieux, humains et socio - environnementaux sur lesquels on ne peut agir immédiatement ni aisément, mais à prendre en compte dans les stratégies de lutte et de modélisation.

Certains sont liés à l'environnement naturel (aléas pas, peu, difficilement ou coûteusement prévisibles, dont météorologique) ou artificialisé, ainsi qu'aux modes de gestion et d'aménagement du territoire et de l'économie. Le facteur ‘météo'est cité depuis longtemps (comme on a voulu voir des conjonctions avec la lune ou la position des étoiles). Il est scientifiquement relaté dès 1890 pour l'aspect saisonniers, désormais reliés au «pic d'incidence saisonnier» d'ailleurs assez variable dans ses dates de début et de fin. Le facteur météorologique reste mal compris.

D'autres seront liés aux comportements humains des décideurs, des entreprises, des industries pharmaceutiques, des gestionnaires de crise, des services publics, du public ou encore de la Bourse ou de la Finance, qui sont assez imprévisibles, mais décisifs.

A titre d'exemple, chez l'homme, pour la grippe saisonnière, la transmission interhumaine reste la règle. Ce n'est que récemment qu'on a pris conscience du rôle habituel du personnel soignant comme vecteur du virus. Or, ce personnel reste paradoxalement particulièrement peu vacciné et plusieurs études ont montré que les règles élémentaires d'hygiène, telles que le lavage des mains ne sont pas forcément respectées… Pour le monde animal, qu'en est-il pour les éleveurs ?

D'autres enfin sont liés à l'état général de développement des pays où le virus risque d'émerger, surtout pour l'Afrique qui cumule : mal-développement, conflits militaires ou interethnique, déficit d'infrastructures et d'expertises avec surtout un manque criant d'infrastructures vétérinaires ou d'abattage, de veille et contrôle sanitaire et vétérinaire… Quoique ces pays soient pauvres, des élevages industriels et artisanaux importent des poussins de 1 jour, en appauvrissant la biodiversité de leurs volailles et au risque d'importer le virus. Les mauvais médicaments ou mauvais ou faux vaccins y circulent aussi.

De plus comme en Grande-Bretagne à l'époque de l'ESB, dans certains pays pauvres (Nigeria, Sierra Leone.. ) on a assisté à une privatisation des filières vétérinaires ce qui ne les incite ni à faire du contrôle, ni à faire de la recherche proactive, ni à travailler sur des objets «non rentables.»

La méconnaissance du risque ou le refus de le prendre en compte amènent à des comportements dangereux. Des oiseaux morts par dizaines ont été jetés dans les fleuves, le trafic d'oiseau, ou les combats de coqs ont déjà montré leur capacité à transporter le virus. Dans plusieurs cas impliquants des morts humaines, on avait donné aux chiens ou aux chats la viande des poulets brutalement morts avec les symptômes de la grippe aviaire. Or ces animaux sont toujours consommés, dont en Corée du Sud où a démarré l'épidémie en 2003, et où deux nouveaux foyers ont été déclarés en Novembre 2006, mais également dans de nombreux autres pays, dont en France, au moins dans les territoires d'outremer. Des soupes au sang cru de canard étaient toujours consommées en zone à risque en Asie du Sud-Est en 2006. Le nombre élevé de cas chez les femmes montre aussi que la préparation de la nourriture (plumage et vidage des volailles) est un facteur de risque supplémentaire.

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