Réponses à la grippe aviaire

Cet article est un des sous-chapitres de l'article Grippe aviaire. Il traite non exhaustivement des réponses à la grippe aviaire, par zones géographiques, de façon à éclairer le lecteur quant aux enjeux ainsi qu'aux inégalités des moyens de préparation.



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Grippe aviaire - Grippe

Cet article est un des sous-chapitres de l'article Grippe aviaire. Il traite non exhaustivement des réponses à la grippe aviaire, par zones géographiques, de façon à éclairer le lecteur quant aux enjeux ainsi qu'aux inégalités des moyens de préparation.

Recommandations des organismes internationaux

De nombreux rapports et les agences de l'ONU elles-mêmes ont incité les services vétérinaires et sanitaires à mieux coopérer en développant leur capacité communes de surveillance, de diagnostic, d'anticipation, de réponse et d'exercice. L'information, la sensibilisation et la préparation des éleveurs et du public sont aussi présentées comme des priorités urgentes. Localement et selon les circonstances la FAO et l'OIE ont recommandé un vaccination des volailles et d'animaux de zoos.

L'Organisation mondiale de la santé recommande aux nations de faire suffisamment de stocks d'antiviraux pour pouvoir traiter au moins 25% de leur population et incite médecins et infirmières à mieux se laver les mains, pour limiter la propagation du virus de la grippe aviaire au cas où une pandémie se déclencherait. Cette recommandation entre dans le cadre d'une campagne contre les infections nosocomiales.
Le Laboratoire Roche, fabricant du Tamiflu®, a donné trois millions de boîtes à l'Organisation Mondiale de la Santé.
David Nabarro, coordinateur des agences des Nations unies concernées par l'épizootie, déclare le 24 octobre 2005 que l'on peut diminuer le risque en luttant de manière systématique contre chaque foyer épizootique, par abattage et mise en quarantaine et en protégeant les volailles domestiques par vaccination. Nous pouvons contrôler la situation mais probablement plus envisager l'éradication. Et nous allons devoir apprendre à vivre avec cela.

Le 29 octobre 2007, suite à la détection confirmée[1] du H5N1 dans des élevages de canetons allemands, la FAO a alerté l'Union européenne sur le fait que le H5N1 pourrait déjà dans certaines zones de l'Europe être asymptomatiquement présent chez des canards et oies domestiques. Ces animaux en bonne santé apparente pourraient transmettre le virus aux poulets chez lesquels le virus est mortel.
Le risque serait plus grand d'une persistance du virus et de foyer de H51N aviaires dans les zones de l'UE où des populations importantes de canards et d'oies domestiques vivent. C'est le cas dans le delta du Danube où quatre millions de canards et quatre millions d'oies domestiques sont élevées en Roumanie (densités identiques à celles de zones asiatiques où le H5N1 est devenu endémique et circule régulièrement chez les poulets précise la FAO). Le pourtour de la mer Noire est une zone à risque (20 millions à peu près de canards sont élevés rien qu'en Ukraine).
La FAO a à cette occasion estimé qu'il fallait revoir les stratégies d'évaluation et de gestion du risque, de surveillance et de recherche du virus, selon M. Domenech. La surveillance du H5N1 ne doit pas être limitée aux seuls poulets. Joseph Domenech (Vétérinaire en chef à la FAO) exhorte l'UE à se préparer à affronter de nouvelles vagues de foyers de grippe aviaire, sans doute de l'est vers l'ouest , si le virus réussit à se maintenir tout au long de l'année chez les oiseaux aquatiques en élevages.

Décisions européennes

L'UE (3e exportateur mondial de volailles derrière le Brésil et les États-Unis) a commencé à évoquer des mesures drastiques le 14 février 2006 après l'annonce de cas suspects en Allemagne et en Autriche.

Jeudi 16 fev 2006 : l'UE décide de suivre la recommandation de son Comité permanent de la chaîne alimentaire et de la santé animale (experts vétérinaires des 25), qui s'est surtout prononcé pour la mise en place d'un périmètre de quarantaine et de surveillance de 10km autour des foyers suspects ou confirmés de la maladie chez des oiseaux sauvages ou de basse cours (dans ce dernier cas, les volailles sont tuées dans un rayon de 3 km autour du foyer).
Les vétérinaires européens ont estimé que des "zones-tampons" de la taille d'un département français ou d'une région devront être créées pour enrayer l'épizootie, comme cela a été fait avec succès pour des épizooties précédentes.
Dans ces zones, les mesures seront moins strictes, mais les mouvements resteront restreints et des contrôles seront appliqués pour rassurer les consommateurs. Cela permettrait de préserver la filière avicole en conservant des zones indemnes de la grippe aviaire distantes des foyers.

Dans toute cette zone ;

- Confinement de l'ensemble des oiseaux captifs
- mouvements restreints
- chasse aux oiseaux interdite.
«Nous devons apprendre à vivre avec le déclaration périodique de la grippe aviaire chez les oiseaux sauvages mais l'UE fait l'ensemble des efforts pour limiter la grippe aviaire aux oiseaux sauvages et l'empêcher d'atteindre la volaille commerciale», dit Markos KYPRIANOU qui se veut d'autre part rassurant en estimant que la multiplication des cas de grippe aviaire «n'est pas étonnante», compte tenu de les trajets suivis par les oiseaux migrateurs, il n'y a par conséquent «pas de raison de paniquer»
La Commission va débourser 1, 9 million d'euros pour aider les États à faire des tests pour un dépistage plus précoce des foyers, surtout chez les oiseaux sauvages et les volailles.

Les programmes, opérationnels depuis le 1er février, se poursuivront jusqu'à la fin de l'année afin d'effectuer des tests de dépistage sur 60 000 oiseaux sauvages et 300 000 volatiles domestiques.

Réponse de la Recherche européenne L'UE a mis en place un ECDC qui pourra orienter la recherche vers les urgences ou besoins de fonds jugés prioritaires.

Le 5e programme cadre de recherche a soutenu le projets

- FLUPAN  : Preparing for an influenza pandemic (2000)  ;
- Novel vaccination strategies and vaccine formulation (2002-2006).
- Le projet intégré FLUVAC de vaccin recombinant produit sur cultures de cellules qui a démarré en 2004, coordonné par l'Autriche.

Les 5e et 6e programmes cadres financent

- Projet AVIFLU - Pathogénie et amélioration du diagnostic et de la maîtrise de l'influenza aviaire ;
- Projet ESNIP - Réseau européen de surveillance de l'influenza chez le porc ;
- Projet HEALTHY POULTRY - Élaboration de nouvelles stratégies intégrées de prévention, de lutte et de surveillance des maladies épizootiques des volailles ;
- Projet LAB-ON-SITE - Technologies nouvelles ou émergentes : amélioration de la détection en laboratoire ou sur le terrain, des virus de la liste A de l'OIE sur les animaux et les produits animaux ;
- Projet FLUAID - Production d'information et outils d'appui à la gestion d'une crise liée à l'influenza aviaire ;
- Projet EPIZONE - Réseau d'excellence sur le diagnostic et la maîtrise des zoonoses ;
- Proposition d'une plate-forme technologique sur la santé animale mondiale ;
- Création d'un réseau de vigilance pour la gestion de la résistance aux antiviraux de la grippe (réseau d'excellence VIRGIL).
22 décembre 2005 : Un appel d'offres a été pourvu de 20 millions d'euros sur 20 lignes thématiques pour des projets ciblés et actions de coordination visant à soutenir la recherche et les politiques consacré à l'influenza aviaire et une pandémie grippale
Dans le programme spécifique «Health», une section spéciale consacrée aux maladies émergentes, qui fait mention explicite de la grippe aviaire, est prévue pour le septième programme cadre de recherche.
Les futur crédits européens FEDER pourraient peut-être intégrer un volet risque incluant surtout le risque pandémique.
Perspective : Surtout pour répondre au SRAS (2003) la technique de génétique inverse a été développée. Elle pourrait permettre de réagir plus vite aux mutations de séquence et de structure du virus.

Canada

L'Amantadine était surtout recommandé par le Comité consultatif national de l'immunisation (CCNI) contre la grippe saisonnière dans des établissements de longue durée. Les échantillons avaient été prélevés dès septembre 2005 dans quatre provinces (Colombie-Britannique, Ontario, Saskatchewan et Alberta). La résistance a nettement augmenté cette année malgré une arrivée tardive et peu importante de la grippe saisonnière, le taux de virus résistants est comparable à celui détecté aux États-Unis par les CDC (Centers for Disease Control and Prevention). Les tests des CDC montrent que l'oseltamivir reste efficace contre le H3N2.

Québec

Jeudi 9 mars 2006 : Le Plan du Québec contre la grippe aviaire (présenté par le ministre de la santé) comprend 5 volets :

  1. protection de la santé de la population,
  2. soins aux personnes,
  3. bien-être psychosocial,
  4. communication et information
  5. maintien du fonctionnement du réseau de la santé.
Il est basé sur une pandémie attendue en 2007 ou 2009.
un scénario énormément plus doux que la pandémie de 1918 prévoit 1/3 des Québécois malades, 2, 6 millions de personnes infectées, 1, 4 million de malades nécessitant un médecin et 34 000 hospitalisations. 8500 morts sont envisagées au maximum.
En cas de début de pandémie, le gouvernement prévoit des antiviraux pour les plus vulnérables, et de lancer une production de vaccin (3 ou 4 mois),
Un centre communications opérationnel sera ouvert 24 h/24.
Jusqu'à 80 000 personnes pourraient être embauchées, réquisitionnées ou nommées (bénévoles) pour assurer la continuité des soins sachant que les soignants pourraient tomber malade parmi les premiers.
Une fois le vaccin prêt, 8000 personnes seraient mobilisées pour vacciner la population volontaire. Si les hôpitaux sont débordés, des sites «non-respectant les traditions» seront ouverts pour prendre en charge ceux dont l'état rendrait impossible le maintien à domicile.
2 mars 2006 : La télévision après un très bref résumé du plan par les journalistes et le ministre de la santé a présenté une liste d'objets de première obligation, et a encouragé les québecquois à se préparer en faisant des provisions pour une semaine et en expliquant que des sites internet comme celui des CDC des États-Unis présentaient des listes de produits ou objets à acheter pour bien se préparer (masques, lampes de poche piles, médicaments, stéthoscope «first aid kit».. ).
16 mai 2006 : Le gouvernement du Québec lance son site Internet officiel sur la pandémie d'influenza, [1]. L'initiative s'inscrit dans le volet communication du Plan québécois de lutte à une pandémie d'influenza - Mission santé, rendu public en mars 2006.

France

Pour faire face à une éventuelle pandémie, la France a prévu le système suivant, financé par la Sécurité sociale.

- 200 millions de masques de protection individuelle et augmentation de la production nationale.
- 13, 8 millions de traitements par oseltamivir (ou Tamiflu® des Laboratoires Roche).
- 2 millions de doses d'un vaccin contre l'infection par le virus H5N1 fabriqué par Sanofi-Pasteur vaccin qui théoriquement ne serait pas efficace contre un nouveau virus pandémique.
- Réserver la fabrication de 40 millions de doses du vaccin dès que la mutation du virus H5N1 serait connue, en cas d'émergence pandémique.
- 24 octobre 2005 : arrêté ministériel portant confinement des élevages de plein air de volailles dans 21 départements dans le cadre des mesures de lutte contre la grippe aviaire : Il s'agit de l'Ain, l'Aube, les Bouches-du-Rhône, la Charente-Maritime, la Haute-Corse, le Gard, la Gironde, l'Ille-et-Vilaine, l'Indre, les Landes, la Loire-Atlantique, la Manche, la Marne, la Haute-Marne, la Meurthe-et-Moselle, la Meuse, le Bas-Rhin, le Haut-Rhin, la Seine-Maritime, la Somme et la Vendée. Le rassemblement d'oiseaux vivants dans les foires, marchés et expositions est suspendu sur la totalité du territoire et l'Assemblée nationale demande à la Sécurité sociale un budget de 146 millions d'euros pour financer les mesures.
- 26 octobre Une dotation de 175 millions d'euros est demandée dans le cadre du projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2006 pour permettre la préparation des plans de réponse aux menaces sanitaires graves de la grippe aviaire.
- 3 et 4 novembre 2005, une simulation grandeur nature se déroule à Kergloff dans le Finistère.
- Le plan français en date du 6 janvier 2006[2] et ses fiches techniques complémentaires téléchargeables une par une [3] ou en un seul document de 108 pages [4] (certaines fiches n'étaient pas encore terminées quand le document a été mis en ligne, par ex la fiche A. 13 sur le rôle des médecins du travail de la fonction publique en situations d'épizootie et de pandémie grippale
- 19 janvier 2006, un arrêté ministériel étend les mesures de confinement sur le territoire national : 58 départements métropolitains sont désormais concernés.
- deux circulaires interministérielles (santé/Intérieur/Outre mer) en date du 20 janvier 2006 recommandent aux préfets, d'une part, de mener une information des maires sur leur rôle potentiel vis à vis des populations dans les différentes phases du plan (pré-pandémique et pandémique) et , d'autre part, d'assurer la coordination à leur niveau des plans de continuité des services dans la phase pandémique pour veiller au maintien des activités nécessaires à la vie collective.
- Le 17 février 2006, les résultats des premières analyses effectuées par le laboratoire de référence de l'Ain sur un canard sauvage trouvé mort, le 13 février 2006 sur la commune de Joyeux dans les Dombes, a mis en évidence la présence d'un virus H5 avec de fortes similitudes avec la souche H5N1 asiatique. Des analyses complémentaires étaient en cours par le laboratoire de l'AFSSA. Les mesures d'urgence et la mise en place d'une zone de protection renforcée autour du lieu de ramassage de l'oiseau ont été mises en œuvre.
- Jeudi 23 février au matin, la France connaît son 1er cas de grippe aviaire hautement pathogène à H5N1 dans un élevage de dindes, dans le village de Versailleux (258 habitants)
Il s'agit selon les communiqués repris par la presse d'un élevage industriel de 11.000 têtes. 400 dindes sont mortes rapidement avec les symptômes de la grippe aviaire.
Cet établissement est contigu à la commune de Joyeux où a été trouvé le 1er canard sauvage porteur du virus, localisé au cœur de la région des étangs à 37 km de LYON et 30 km de bourg en Bresse..
Conformément aux recommandations et principes de la FAO et de l'OIE, de l'Union européenne et du Plan national, un plan d'urgence a été déclenché par la préfecture : Après que les éleveurs aient signalé une mortalité anormale, l'exploitation a été isolée, une zone de protection de 3 km et périmètre de surveillance de 7 km ont été établis. L'ensemble des animaux ont été abattus par précaution avant la fin de l'après midi sans attendre les résultats des analyses, sous l'autorité du préfet de l'Ain Michel Fuzeau. Onze barrages de gendarmes ont bloqué l'ensemble des entrée-sortie dans le périmètre. Et près du parc ornithologique voisin (fermé pour la circonstance), les gendarmes ont dès le lendemain inspecté les voitures pour vérifier qu'elles ne transportaient pas de volailles.
Les 11.000 cadavres ont été transportés vendredi 24 par camions et sous escorte de gendarmes à Viriat (Ain) où ils ont été incinérés. Les éleveurs ont été pris en charge par les médecins de l'hôpital de Bourg-en-Bresse, qui leur ont donné un traitement préventif (Tamiflu), ainsi qu'au vétérinaire de l'exploitation ainsi qu'à un électricien ayant travaillé sur le site.
une 1re analyse à Bourg-en-Bresse, des prélèvements faits par la DSV ont été envoyés à Ploufragan par avion. Le 1er ministre avait jeudi 23 promis les résultats des test "dans les prochaines heures".
Vendredi matin, D. Bussereau indiquait sur France 2 que les dindes sont mortes d'un virus H5, précisant qu'il n'avait pas encore "les éléments complets" pour savoir s'il agissait bien du virus A H5N1 HP.
Le 24 février, un tiers du département de l'Ain était classé en zone de surveillance, après la découverte de cinq cas nouveaux suspects (5 cygnes) dont certains autour de la commune de Versailleux.
160 communes doivent installer des pédiluves dans les zones de protection et de surveillance, et confiner l'ensemble des basses-cours.
- L'ensemble des détenteurs d'oiseaux ou de volailles que ce soit de basse-cour, d'ornement, de gibiers d'élevage etc. «sont tenus de se faire connaître dans les mairies» a rappelé le préfet.

L'exercice s'est déroulé en présence de 135 journalistes du monde entier, le 1er ministre devant assister à la retransmission sur écran géant de l'arrivée par avion de 2 faux malades.
Un autre exercice national doit avoir lieu le 15 mars, dans un lieu toujours non communiqué.

Italie

28 février 2006. L'Italie dispose d'un vaccin pré-pandémique (acquis en France)
Sanofi pasteur (branche vaccins de Sanofi-Aventis) annonce mardi 28 fev avoir livré à l'Italie 185 000 doses de vaccin dit «pré-pandémique» contre le virus H5N1, fabriqué au Val de Reuil (France), sous une forme concentrée en vrac.. Selon le communiqué de Sanofi, l'accord prévoit la fourniture d'un vaccin en cas de pandémie déclarée, une fois identifiée la souche virale responsable de l'épidémie. Un vaccin sous forme pharmaceutique peut être produit à tout moment à la demande du Ministère italien de la santé. Ce vaccin-candidat a induit une bonne réponse immunitaire chez un nombre significatif de volontaires lors d'essais cliniques réalisés en France.

Grande-Bretagne

Le plan anglais de prévention d'une pandémie de grippe [5]

Suisse

Le plan suisse [6]
Sur la base de l'Ordonnance sur la pandémie d'influenza du 1er juin 2005, l'Office fédéral de la santé publique lance un appel d'offres public pour acheter, dès qu'il sera disponible, du vaccin contre le virus Influenza A (H5N1) aujourd'hui en circulation en Asie de l'Est . L'acquisition d'une quantité donnant la possibilité la vaccination de 100 000 personnes a été décidée selon divers scénarios. Cette quantité formera une réserve de sécurité en cas d'augmentation de la grippe aviaire chez l'être humain.
Si le virus H5N1 devait acquérir la capacité de se transmettre aisément de personne à personne, l'utilisation de la réserve de vaccins H5N1, combinée à la réserve constituée de médicaments antiviraux (oseltamivir – Tamiflu®), permettra de protéger les personnes spécifiquement exposées en Suisse durant la phase d'origine d'une éventuelle pandémie de grippe.
En accord avec les recommandations de l'Organisation mondiale de la santé, la stratégie globale de préparation à une pandémie de grippe repose sur :
- La surveillance des virus en circulation
- Le Plan d'action en cas de pandémie
- La prévention de la grippe saisonnière par les campagnes annuelles de vaccination
- Les réserves de médicaments antiviraux efficaces contre les virus Influenza généralement, contre le virus Influenza A (H5N1) surtout (oseltamivir – Tamiflu®)
- L'approvisionnement en vaccin contre le sous-type H5N1 et en vaccin pandémique contre un autre sous-type. L'appel d'offres pour le vaccin H5N1 est la première étape de cette mesure.
- La mise à jour des bases légales, surtout l'Ordonnance sur la constitution de réserves obligatoires de médicaments du 01.04.2004, l'Ordonnance sur la pandémie d'influenza du 01.06.2005 et les révisions de la Loi sur les épidémies et du Règlement Sanitaire Mondial) adopté par l'Assemblée mondiale de la santé 2005
- Des exercices comme l'exercice de conduite stratégique organisé par la Chancellerie fédérale en janvier 2005
- La collaboration mondiale.
27 février 2006 : Tandis que des mesures renforçant les précautions sont prises dans l'ensemble des cantons, le Département genevois de l'instruction publique (DIP) a été plus réactif que la France et l'Allemagne en demandant dès le lendemain de la première découverte d'un oiseau touché dans le pays aux enseignants d'informer leurs élèves sur la grippe aviaire.
C'est un moyens rapide de toucher une part de la population des enfants et adolescents jugée pour l'instant la plus sensible au virus grippal généralement et aviaire H5N1 surtout. Les adolescents peuvent aussi relayer des messages importants à leurs parents.
Le DIP demande surtout au corps enseignant de rappeler les précautions élémentaires d'hygiène, qu'il faut éviter tout contact direct avec les oiseaux d'eau et en particulier ne pas toucher un animal malade ou mort. Ils doivent aussi réapprendre aux élèves à se laver régulièrement et soigneusement les mains avec du savon.

Espagne

Manuel Onorbe, directeur général de la Santé publique espagnol, déclare le 14 octobre rappelle que l'efficacité du Tamiflu est très relative et qu'il n'y a pas de raison de croire que la pandémie est plus proche. Il rappelle que l'Espagne est le pays de l'UE qui vaccine le plus contre la grippe, avec 10 millions de vaccins administrés et préfère la vaccination des groupes à risque, plutôt que la vaccination massive proposée par Bruxelles.
- 18 octobre Création d'une commission interministérielle permanente de suivi et d'analyse du virus et commande de 6 et 10 millions de doses de Tamiflu en plus des deux millions de doses de Tamiflu déjà commandé.

Bosnie-Herzégovine

Faute de moyens, les autorités bosniaques ont commandé uniquement 5 000 boîtes de Tamiflu®.

Roumanie

La Roumanie a reçu un don de 2 400 boîtes de Tamiflu® par le Laboratoire Roche.

Turquie

Le Laboratoire Roche a indiqué avoir envoyé 20 000 boîtes de Tamiflu® à la Turquie pour protéger les personnes ayant été en contact avec la volaille infectée.

Sultanat d'Oman

Salem Ben Hilal Ben Ali Al-Khalili, ministre de l'Agriculture et des richesses piscicoles, annonce l'interdiction d'importation de l'ensemble des oiseaux et de leurs produits dérivés en provenance de Roumanie, de Turquie et d'Iran et l'importation d'oiseaux domestiques et sauvages de l'ensemble des pays asiatiques.

Koweït

Le Koweit va consacrer 17 millions de dollars pour l'achat de médicaments et de vaccins contre la grippe aviaire et interdit l'importation des produits frais ou surgelés d'oiseaux en provenance de Russie, de Mongolie et du Kazakhstan.

Émirats arabes unis

Les autorités ont déjà consacré 28 millions de dollars pour l'achat de produits pharmaceutiques contre la grippe aviaire.

Inde

Samedi 15 octobre, Yusuf K. Hamied, président du laboratoire indien Cipla (acronyme anglais de Laboratoire chimique, industriel et pharmaceutique) a commencé à fabriquer de l'oseltamivir sans l'autorisation du laboratoire Roche propriétaire de la molécule

Allemagne

Mercredi 19 octobre Les États régionaux duBade-Wurtemberg, de l'Hesse, de la Bavière annoncent des mesures d'isolement des volailles à cause des craintes d'une propagation de la grippe aviaire.

Pays du golfe Persique

Les six monarchies arabes du Conseil de coopération du Golfe annoncent le 16 novembre la coordination de leurs actions face à la menace de la grippe aviaire après la découverte d'un oiseau porteur du virus H5N1 au Koweït. Les pays du Golfe sont exposés au risque de la grippe aviaire car ils se trouvent sur le chemin de certains oiseaux migrateurs et par la pratique de la chasse au faucon.

Précautions

Panneau interdisant de nourrir les oiseaux dans un parc de Düsseldorf pour prévenir les risques liés à la grippe aviaire
- Selon Bruno Lina, chef de l'équipe de virologie de l'Université de Lyon : «La viande, qu'elle soit de poulet ou de porc, n'est pas nocive une fois cuite ; quant aux œufs, les poules malades ne pondent pas, ce qui règle le problème. (…) Si le virus s'adapte à l'homme et commence à transmettre, compte tenu de les modes de communications aériens actuels, il couvrira la planète entière en un mois. (…) Avec la grippe, vous êtes contagieux avant d'être malade : rien ne pourra arrêter l'épidémie. »
- Le vaccin ordinaire contre la grippe hivernale ne serait d'aucune efficacité contre le H5N1 directement mais éviterait les recombinaisons dans le cadre d'une grippe classique opportuniste, ce qui en augmenterait le facteur aggravant, tout en augmentant sa contagiosité. La vaccination contre la grippe saisonnière est par conséquent recommandée.
- Les médicaments anti-viraux ne pourraient pas guérir la maladie elle-même mais pourraient diminuer la gravité des symptômes et ralentir la propagation du virus. La France a opté pour l'oseltamivir (Tamiflu®) qui devait être disponible à 13 millions de doses fin 2005.
- Selon Sir Liam Donaldson, conseiller suprême du gouvernement pour les affaires sanitaires du Royaume-Uni : «la production d'un vaccin contre la pandémie serait un processus complexe, qui ne serait envisageable qu'avec l'identification de la souche après le déclenchement de l'épidémie. »

Autres informations

Depuis que le virus a été détecté en Sibérie, l'ensemble des niveaux d'alerte ont été réactivés en Europe.

L'Allemagne envisage un certain nombre de mesures préventives. En France, les éleveurs sont particulièrement organisés pour y faire face.

Ce sont les oiseaux sauvages qui véhiculent le virus. Ce dernier menace par conséquent en particulier les élevages de plein air qui sont spécifiquement exposés et par conséquent spécifiquement surveillés.
Les premiers symptômes : poules qui se taisent brutalement dans le poulailler, chutes de ponte importante. Si les éleveurs sont suspicieux ils font venir leur technicien et leur vétérinaire. À la moindre suspicion en France on fait immédiatement des analyses.
Un réseau de surveillance a été créé : si un premier cas est détecté, aussitôt un périmètre de sécurité de 3km est dressé autour de l'élevage, l'ensemble des fermiers du secteur sont immédiatement avertis et les volailles suspectes sont abattues. Tout repose sur la rapidité de chacun des acteurs de terrain.
Le laboratoire national de référence pour la grippe aviaire se trouve dans les Côtes-d'Armor (Ploufragan), zone d'élevage de volailles surtout. Son rôle est de surveiller le risque potentiel et d'identifier avec certitude la nature du virus suspecté en analysant les échantillons qui lui sont envoyés.
Certains modèles montrent qu'une pandémie de grippe aviaire due à une souche mutante et capable de passer d'homme à homme serait catastrophique, et pourrait toucher plusieurs dizaines de milliers de personnes, ou alors un million.
La mise au point d'un vaccin contre l'influenza aviaire H5N1 semble aujourd'hui en cours. Cependant la fabrication d'un vaccin contre une forme virale nouvelle, transmissible d'homme à homme, dont la naissance future est crainte mais dont la nature est , par définition, inconnue à ce jour, nécessitera de 5 à 6 mois à partir de son identification avant la production d'un vaccin humain. La France, l'Angleterre et les États-Unis en ont déjà réservé plusieurs millions de doses. Dans ces conditions, les seules mesures barrières disponibles sont , dans l'attente, les masques (filtering face-piece particules FFP2) et les anti-viraux (Tamiflu ou Relenza).
En Belgique le Commissariat interministériel influenza annonce le 14 janvier 2006 qu'une personne, revenue de Turquie le jeudi 12 janvier après avoir séjourné dans une région touchée par la grippe aviaire, avait été hospitalisée en présentant des symptômes de la grippe. Cette personne se trouve pour le moment en observation et des tests ont été effectués. Les échantillons sont analysés par l'Institut scientifique de santé publique. Selon les premiers résultats, il semblerait qu'il ne s'agisse pas d'un cas de grippe aviaire", a déclaré le samedi 14 janvier le ministre de la Santé Rudy Demotte.

Par la suite il a été déclaré que le virus dont souffrait le journaliste était une simple grippe. Mais ce cas a prouvé l'efficacité et la bonne coopérations des services sanitaire belge.




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Voir aussi

Notes et références

  1. L'Institut allemand Friedrich Lœffler de Riems, spécialiste du suivi du H5N1, l'a détecté fin août 2007 chez des canetons morts dans un élevage. Une enquête dans deux autres élevages de canards a montré qu'en l'absence de signes cliniques et de mortalité, les canetons avaient été en contact avec le virus H5N1 (anticorps). Une enquête plus approfondie a ensuite confirmé la présence de poches de H5N1 dans un des élevages, qui a motivé une mise en garde de la FAO

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