Grippe aviaire chez l'animal

La forme clinique grave de la grippe aviaire était jadis classée parmi les «pestes aviaires». Elle a été renommée «infection à virus influenza hautement pathogène» suite à l'identification de l'agent causal, par conséquent à l'isolement du virus,...



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Grippe aviaire - Grippe

La forme clinique grave de la grippe aviaire était jadis classée parmi les «pestes aviaires». Elle a été renommée «infection à virus influenza hautement pathogène» suite à l'identification de l'agent causal, par conséquent à l'isolement du virus, lors du symposium de Beltsville en 1981… pour ne plus être confondue avec la «pseudopeste aviaire», ancienne appellation de la maladie de Newcastle, dont les symptômes sont proches ou semblables, mais d'étiologie différente puisque due à un virus du genre Rubulavirus).

Un sous type viral HxNx peut avoir des formes plus ou moins pathogènes, ainsi existent des variants faiblement pathogènes du H5N1, quoiqu'il existe aussi des sous-type de ce virus parmi les plus pathogène que les virologues aient jamais décrit.

L'expression générique de «peste aviaire» regroupait le plus souvent la peste aviaire vraie (ou influenza) et la pseudopeste aviaire (ou maladie de Newcastle), mais pas la peste (ou entérite à virus) du canard (duck plague ou duck virus enteritis) due à un virus herpès.

La grippe aviaire due au H5N1 est une Maladie à Déclaration Obligatoire (MDO), car classée Maladie Connue Contagieuse (MRC) sous l'expression : «L'influenza sous toutes ses formes dans l'ensemble des espèces d'oiseaux.» (La maladie doit être génèrée par des virus grippaux possédant un IPIV supérieur à 1, 2 ou un sous-type H5 ou H7 pour lequel le séquençage des nucléotides a prouvé la présence d'acides aminés basiques multiples au niveau du site de clivage de l'hémagglutinine). La définition n'englobe pas l'ensemble des espèces. Selon le Code OIE qui inspire la majorité des législations nationales, quoique le virus puisse infecter le singe, la maladie n'est pas MRC pour le singe. En 2005-2006, divers experts ont recommandé un meilleur suivi de l'ensemble des sous-types grippaux pour l'ensemble des espèces à risque et non pour l'unique H5N1 chez les espèces connues sensibles. Jusqu'en 2006, les formes faiblement pathogènes n'étaient pas déclarées chez les oiseaux sauvages ou domestiques, mais la FAO, l'OIE et le nouveau règlement OIE ont encouragé leur déclaration depuis, car ces virus peuvent avoir une importance écoépidémiologique, comme réserve de gènes susceptibles d'être recombinés avec les gènes de sous-types pathogènes. Ils peuvent aussi muter et devenir dangereux.

Définition pour l'Union européenne

L'influenza aviaire (hautement pathogène : HP) est défini légalement comme :

Le vétérinaire distingue trois types de souches

Pouvoir pathogène

Il fluctue selon les caractéristiques intrinsèques du virus et selon l'état immunitaire de l'organisme qui subit l'infection. Ces variations sont d'ordres :

Un indice de pathogénicité peut aussi être expérimentalement apporté pour le poulet par l'index de pathogénicité intra-veineuse (IPIV pour les francophones ou IVPI : Intravenous pathogenicity index pour les anglo-saxons) ; Les souches HP (Hautement pathogènes) ont le plus souvent un index supérieur à 1, 2 ; 0 correspondant au moins pathogène et 3 au plus pathogène.

Il existe aussi un Index de pathogénicité intra-cérébrale (ICPI : Intracerebral pathogenicity index pour les anglo-saxons) classé de 0 (le moins pathogène) à 2 (le plus pathogène).

L'hémagglutinine virale semble le 1er déterminant de la virulence des souches. Une séquence multibasique au niveau du site de clivage de l'hémaglutinine caractériserait les souches hautement pathogènes et particulièrement contagieuses. Cette propriété est fréquente chez les sous-types aviaires H5 et H7 (Des souches originellement faiblement pathogènes peuvent aussi quelquefois, suite à mutations affectant l'hémagglutinine (accumulation d'AA basiques), devenir hautement pathogènes).

Il est envisageable qu'un oiseau sortant d'un œuf produit lors d'une épizootie par une femelle en contact avec un virus peu pathogène voit néanmoins sa fitness (chances de survie) réduite, ce qui est le cas pour l'Homme.

Classement phylogénétique

La première souche connue de H5N1 est : HP IA A H5N1 (A/chicken/Scotland/59), trouvé sur des poulets morts en écosse en 1959; Les variants du HPAI A (H5N1) qui ont sévi en 2004 sont issus de virus qui ont évolué de 1999 à 2002 en créant une souche particulièrement pathogène dite de génotype Z. (ou "Asian lineage HPAI A (H5N1) ").
Cette souche s'est subdivisée en deux groupes antigéniquement différents pour l'hémaglutinine (H).

Sur la base de la séquence des acides aminés du site de clivage de la protéine hémagglutinine (H ou HA) étudiée chez les virus H5N1 circulant chez l'oiseau ou l'Homme de 2003 à 2006, on les a actuellement classé en deux clades* phylogénétiques différents.

Les virus du clade 1 semblent avoir en particulier circulé au Cambodge, en Thaïlande et au Vietnam où ils ont infecté l'Homme en 2004 et 2005. Ils ont infecté des oiseaux au Laos et en Malaisie.

Les virus du clade 2 semblent avoir en particulier circulé chez les oiseaux en Chine et en Indonésie en 2003-2004 et au Japon et Corée du Sud puis ils ont en 2005-2006 diffusé vers l'ouest vers le Moyen-Orient, l'Europe et l'Afrique, devenant le principal responsable des infections humaine de la fin 2005 et du début 2006 selon l'OMS.

Six clades secondaires ont été distingués au sein du clade 2, qui ont des distribution géographique différentes et ont été la cause d'infections humaines mortelles.
Ils sont classés par l'OMS en trois sous-clades (sub-clades N°1, 2 et 3)

Des vaccins pré-pandémiques ont été testés, fabriqués et commencent à être stockés. Les premiers sont tous produits à partir de virus du clade 1, d'origine vietnamienne (rg A/Vietnam/1194/2004 (NIBRG-14) et rg A/Vietman/1203/2004 (CDCRG-1 et SJRG-161052) ). Le virus a énormément évolué de 2004 à 2006 et on ne peut connaître à l'avance le variant qui pourrait acquérir des caractéristiques pandémiques. Il faut par conséquent aussi étudier des prototypes de vaccins adaptés aux nouveaux variants qui se développent et qui sont génétiquement différent des virus du clade 1 (en Indonésie surtout).

Il faut aussi étudier les protections croisées que pourraient offrir certains vaccins vis à vis de différents clades et subclades. Sur la base de la diffusion géographique, de l'épidémiologie, et des propriétés antigéniques et génétiques des virus H5N1 isolés chez les humains les 12 mois qui ont précédé, les pays peuvent recommander un ou plusieurs virus vacciniques qui peuvent être stockés.

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