Transmission de la grippe entre animaux

La transmission de la grippe entre animaux est supposée la plus commune entre volailles, oiseaux d'agrément et oiseaux sauvages, et envisageable dans les deux sens.



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Grippe

La transmission de la grippe entre animaux est supposée la plus commune entre volailles, oiseaux d'agrément et oiseaux sauvages, et envisageable dans les deux sens. Le passage de l'oiseau à d'autres espèces est mal connu, mais on en connaît quelques exemples.

Du cheval au chien

Articles détaillés : Grippe canine et Grippe équine.

En 2004, un virus de grippe équine (A H3N8) a touché de nombreux chevaux aux États-Unis. Ce qui semble nouveau est qu'aux États-Unis, le A H3N8 soit passé du cheval à des chiens de course (lévriers) en 2004 puis à de nombreux chiens de compagnie en 2005 (plus de 20 000 chiens touchés), sans perdre de sa pathogénicité.

En 40 ans de suivi, il ne semble pas qu'un virus équin soit passé à d'autres espèces ou à l'homme, mais la Dr. Cynda CRAWFORD (vétérinaire, Univ. Floride) alerte :

Ce cas rappelle si besoin était l'importance du risque lié aux transports d'animaux par l'homme pour le développement d'une zoonose de ce type.

Le chat

Article détaillé : Grippe féline.

De nombreux mammifères (carnivores, omnivores ou herbivores, terrestres et aquatiques) se sont montrés sensibles à des virus grippaux, quelquefois aviaires ou humains. Ces animaux jouent-ils un rôle dans la diffusion du virus ? Peuvent-ils aussi être infecté par le contact avec l'homme ou ses excréments ? Ces questions sont principales pour la compréhension éco-épidémiologique de la grippe et de ses impacts, comme pour sa prévention.

Dès 1918, on avait identifié que le porc pouvait être infecté à la fois par des virus grippaux humains et aviaires.

Des scientifiques ont étudié la sensibilité d'autres mammifères vis à vis de virus grippaux humains ou humanisés.

Des chats se sont montrés touchés en Thaïlande par le H5N1, comme d'autres félins en Asie du sud-Est .

Le chat présente des caractéristiques spécifiques qui pourraient lui faire jouer un rôle dans les épidémies.

Au moins 4 études depuis 1964 ont donné en premier lieu des indices, puis des preuves incontestables que le chat domestique pouvait être porteur (quelquefois asymptomatique) de certains virus grippaux humains ou humanisés.

Lors de ces 4 études, faites avec 3 virus grippaux divers, le chat s'est toujours montré facile à infecter (autant l'adulte que le chaton). Une fois infecté, le chat s'est toujours montré particulièrement contagieux pour ses identiques.

Dans toutes ces expériences, le chat s'est montré particulièrement contagieux pour d'autres chats. Et lors de l'unique expérience faite à ce sujet, il a pu acquérir la grippe de l'Homme, après un contact de 2 minutes uniquement avec un humain grippé.

- Dans les premières expériences les chats ont excrété des virus sans symptômes apparents de grippe.
- Mais quand ils ont été infectés avec le H5N1 HP (hautement pathogène), les chats sont morts avec les symptômes qu'on a retrouvé chez l'homme en Asie de 2003 à 2006, et dans le monde lors de la pandémie de 1918.


Le virus est alors retrouvé dans le dispositif respiratoire du félin, mais également dans son dispositif digestif, quelle que soit la voie d'inoculation (manger du poulet cru contaminé suffit). Le virus est aussi retrouvé dans les tissus lymphoïdes… lesquels sont présents dans l'intestin, surtout chez les individus jeunes.

Conclusion provisoire, déductions et résumé

Ces informations méritent une meilleure diffusion chez les épidémiologues, éleveurs, fourrières, médecins, vétérinaires et tous gestionnaires de crise sanitaire ou propriétaire de chat. En août 2005, particulièrement peu de vétérinaires et médecins savaient que les chats étaient sensibles au H5N1. Un rappel de l'OMS a été l'occasion de faire un point sur la question.

Franchissement de la barrière des espèces

Jusque dans les années 1970, le dogme voulait que les virus généralement et grippaux surtout respectaient la barrière d'espèces, et que les virus «animaux» n'infectaient pas l'Homme. Mais on sait à présent que si cela reste rare, cela arrive : l'homme qui est un mammifère peut infecter le chat, le porc, la volaille avec des virus grippaux humains, et vice versa être infecté par la volaille, des oiseaux ou peut-être d'autres espèces.
Il y a un fort consensus sur le fait que de la recombinaison de gènes humains et aviaires peut naître un nouveau sous-type de virus grippal.
Et l'idée consensuelle la plus courante au début des années 2000 est que les oiseaux d'eau migrateurs - surtout les canards sauvages - formeraient le réservoir naturel et premier des virus de la grippe aviaire, et que le porc serait le creuset «idéal».

Cependant, le virus infecte d'autres espèces que les oiseaux : c'est du moins le cas de mammifères (porc, chevaux, phoques, cétacés, félins, furet, souris.. ).. et il est même probable qu'il ait récemment élargi son éventail d'organismes hôtes. On a vu ci dessus que, selon le sous-type viral, le variant concerné et les circonstances, le virus pouvait passer du cheval au chien de l'oiseau au chat et de l'homme au chat.

Responsabilité humaine

L'homme peut aussi infecter l'animal, qui devient alors un relais multiplicateur.

En 2005, tandis qu'une crise pandémique semble pouvoir émerger, les médias et les autorités véhiculent le message principal que ce sont les oiseaux qui infectent l'homme.

Il y a néenmoins énormément d'indices et de preuves que l'homme lui-même puisse infecter les animaux qu'il côtoie, dont les oiseaux. On l'a en premier lieu montré dans un cas avec le chat, mais depuis on sait que :

En France, des anticorps correspondant à des souches humaines de virus grippal ont fréquemment été mises en évidence chez des animaux d'élevage (De même il semble que des éleveurs hébergent fréquemment en eux des souches de microbes devenus résistants aux antibiotiques qui sont distribués par ces mêmes éleveurs à leurs animaux (phénomène détecté dans le secteur porcin en France), ce qui soit-dit en passant suggère un risque aggravé de surinfections nosocomiales en cas de pandémie.
Certes, dans les cas étudiés, sauf pour le H5N1, ou le virus pandémique de 1918 reconstitué, les animaux infectés par un virus grippal humain semblent toujours développer une grippe atténuée (sub-clinique ou inapparente).
Mais même si tel était toujours le cas, on sait qu'ils expriment alors le virus un certain temps (qui se mesure en jours ou en semaines). Et durant ce temps, ces animaux peuvent potentiellement s'intégrer dans un cycle épidémiologique de transmission de grippe humaine. Même si cette contribution n'est qu'assez secondaire comme l'estime nombre d'experts, cette question du rôle de réservoir artificiel de virus humains - y compris via l'épandage des fientes - ne mérite-t-elle pas d'être approfondie ?.. dans les zones d'élevages industriels surtout.

Creuset

La question du creuset (l'espèce chez laquelle deux virus peuvent se recombiner pour produire un nouveau variant susceptible de provoquer une pandémie) mérite aussi d'être approfondie.

Notes et références


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